Comment fonctionne l'autofocus sur un appareil photo ?
Pour réaliser la mise au point de manière automatique, il faut impérativement un appareil photo doté d’un système d’analyse et un objectif compatible qui intègre un moteur rapide pour le déplacement des lentilles. De la technologie utilisée dépend la sensibilité et la rapidité de l’autofocus et votre capacité à faire la mise au point dans n’importe quelle zone de l’image. Mais pour que votre sujet soit parfaitement net, quelques réglages s’imposent.
Où est le sujet ?
En mode tout automatique, votre appareil photo choisit lui même la zone qui lui semble la plus pertinente dans l’image. Si le système fonctionne souvent correctement, la marge d’erreur reste néanmoins importante. Pour vous assurer de faire la mise au point à l’endroit que vous aurez choisi – cela peut être la main d’un sujet ou un élément à l’arrière-plan quand le mode automatique va privilégier le visage ou le premier plan – vous devez donc sélectionner précisément la zone dans laquelle l’autofocus doit agir. En fonction de leurs gammes, les appareils photos peuvent proposer plusieurs modes de zones allant du point unique, très précis, à une zone très large dont la surface dépend de l’appareil. Elle sera toujours concentrée sur la partie centrale de l’image avec un reflex et pourra couvrir toute la surface du capteur avec un hybride. Si le choix d’un point unique, petit et donc précis, semble évident, songez que pour fonctionner, l’autofocus a besoin de lumière et de contraste. Si la zone sélectionnée n’en présente pas suffisamment, l’analyse pourrait donc être plus lente voire impossible. Si votre sujet se déplace dans l’image, une zone trop étroite pourrait également vous conduire à faire la mise au point là où le sujet ne se trouve plus au moment du déclenchement. Pour toutes ces raisons, des zones plus larges peuvent être utiles. Leur surface et leur forme dépendra du type de sujet que vous photographiez et sera alors un compromis entre précision et marge de manœuvre.
Déplacement de zone
À moins que vous ayez sélectionné un mode qui couvre tous vos collimateurs autofocus, vous pourrez ensuite déplacer votre zone d’analyse avec différents outils : le joystick placé à l’arrière des boîtiers et facilement accessible avec le pouce droit, le trèfle à quatre positions ou encore la surface tactile de votre écran, s’il en est pourvu. Sur les hybrides récents, s’ajoutent à ces types de zones des automatismes de détection de sujets dont la richesse varie d’un modèle à l’autre. Tous proposent au minimum la détection des visages et des yeux quand les plus perfectionnés y ajoutent les animaux type chiens, chats, chevaux, oiseaux, insectes et de nombreux véhicules. Si un tel mode est disponible, vous avez intérêt à l’activer. Le joystick vous permettra alors de passer d’un sujet à l’autre si plusieurs sujets potentiels se trouvent dans l’image quand l’écran tactile peut vous permettre de prendre la main sur ces automatismes pour sélectionner une zone précise.
Ponctuel ou continu ?
Outre la zone d’action, votre appareil photo vous permet de spécifier le comportement de votre autofocus une fois sa touche d’activation – le déclencheur ou la touche AF-On si votre appareil en possède une – sollicitée. Si votre appareil photo est réglé sur AF-S ou One Shot chez Canon, la distance de mise au point sera maintenue jusqu’au déclenchement. Ce mode permet d’opérer un « cadré-décadré » si votre autofocus ne couvre pas toute la surface du capteur et que vous souhaitez placer votre sujet sur un bord de l’image et vous garantit qu’une mauvaise interprétation de dernière minute ne modifiera pas la mise au point. Si vous photographiez un sujet en mouvement, il se pourrait en revanche qu’il se déplace entre le moment où vous avez sollicité l’autofocus et le moment où vous avez déclenché l’appareil. Dans cette situation, mieux vaut donc utiliser le mode continu AF-C (Ai Servo chez Canon). Il permet que l’analyse autofocus et le déplacement des lentilles responsables de la mise au point se fasse en permanence jusqu’à l’appui à pleine course sur le déclencheur. Ainsi, vous serez certain que la mise au point sera juste au moment de prendre la photo. Ce mode peut également être utile en macro. Car si ce n’est pas le sujet qui bouge, cela peut être vous. En raison de la très faible profondeur de champ en macro, votre sujet pourrait donc se trouver hors du plan de netteté. L’autofocus continu permet alors de s’assurer d’une juste mise au point au moment du déclenchement. En macro, il vaut donc mieux sélectionner une zone précise pour réaliser la mise au point et activer le mode continu quand en photo de sport on préfère une zone large pour être certain que le sujet soit bien placé dans une zone où l’autofocus pourra se faire.
En jouant sur ces deux réglages, de zone et de comportement, vous serez assuré d’obtenir toujours le point sur la zone désirée quel que soit votre sujet.
