Selon la qualité d’impression et de fabrication, le nombre d’exemplaires et le budget, il existe plusieurs solutions pour réaliser un livre de photos. Voyons ensemble les avantages et les inconvénients de chacune.

Sont regroupés derrière le terme de « livre photo » des objets aux profils très variés allant des albums de quelques pages que l’on peut réaliser soi-même ou via un laboratoire photo aux beaux livres de photographie vendus en librairie.

De la nature et de la destination de ces objets dépend bien souvent le procédé employé pour les réaliser. Pour l’impression à l’unité ou en toutes petites quantités, il est possible d’opter pour du jet d’encre sur du papier Fine Art ou du tirage sur papier photographique argentique. Le choix de l’une ou l’autre de ces deux solutions peut être régi par le type de papier que l’on souhaite utiliser et par son épaisseur. Le collage des feuilles deux à deux par leur dors permet une ouverture à plat des pages et offre une belle mise en valeur des images qui s’étendraient sur des doubles pages par exemple. En revanche, cette épaisseur limite le nombre de feuilles de chaque livre qui peu t contenir entre une dizaine et cent à deux cents pages maximum, tandis que leur rigidité donne plus l’impression de feuilleter un album cartonné qu’un livre. La qualité de la reliure et le type de couverture ont également une incidence sur la qualité de l ’ouvrage et sur son coût, toujours relativement élevé en comparaison des autres systèmes d’impression. L’impression Fine Art ou Photo est donc le plus souvent réservée aux livres imprimés à l’unité pour des occasions particulières. Elle est accessible via des laboratoires en ligne grand public ou via des prestataires haut de gamme réservés aux photographes professionnels.

Albums photos

Presses numériques ou offset

Par son moindre coût en comparaison des systèmes jet d’encre et photo et par sa compatibilité avec des papiers de plus faible grammage, l’impression sur presse numérique peut être une solution envisageable aussi bien pour de l’impression à la demande que des tirages de quelques centaines d’exemplaires. Le fonctionnement des presses numériques s’apparente à celui de l’impression laser avec poudre de toner et la qualité d’impression est aujourd’hui parfaitement compatible avec les exigences de la photographie. Si l’ouvrage comporte suffisamment de pages, il est aussi tout à fait possible de prévoir une reliure cousue plus qualitative que des agrafes. Au-delà de quelques centaines d’exemplaires, le coût à l’unité devient en revanche moins intéressant que l’impression traditionnelle en offset. Cette dernière requiert un temps de préparation important puisqu’il faut graver des plaques en métal qui serviront à transmettre les encres sur un blanchet avant d’être déposées sur le papier et représente un coût initial conséquent qui s’estompe lors de forts tirages, car les impressions sont ensuite très économiques. L’impression offset se distingue également par sa qualité d’impression, ses couleurs riches et ses fins détails, et par la variété de papiers compatibles. Elle est donc la solution à privilégier pour la réalisation d’un ouvrage de haute qualité que l’on souhaite en suite vendre via un réseau de libraires par exemple. Si l’impression est une étape cruciale dans la réalisation du livre, la fabrication et la finition qui comprennent l’assemblage des pages, la reliure et la mise en place d’une couverture sont également capitales pour la qualité finale d’un ouvrage et relèvent d’un véritable savoir-faire

Comme rien ne vaut le contact avec le papier et la manipulation d’un livre pour se faire une idée de sa qualité, sachez que plusieurs prestataires d’impression seront présents lors du prochain Salon de la Photo du 10 au 13 octobre 2024 à la Grande Halle de la Villette à Paris. Vous pourrez ainsi visiter les stands de Dreambookspro, Floricolor, Fujifilm, nphoto, Saal Digital ou encore Escourbiac et échanger avec leurs spécialistes avant de concrétiser vos projets d’édition.