




Deux autres séries viennent enrichir ce portrait éclaté : l’une rassemble des portraits de journalistes pris au fil des années lors de ses tournées de promotion, révélant les coulisses de la médiatisation ; l’autre, plus contemplative, montre des anonymes photographiés de dos, échappant au regard, celui auquel elle est en permanence confrontée. L’exposition, pensée comme un parcours immersif dans la vie d’une star, ancre une fois de plus sa démarche photographique. Loin des images volées ou fantasmées depuis « le grand coup de projecteur ». Ici, c’est elle qui choisit ce que le « spectateur- observateur-curieux » peut connaître d’elle, et ce, avec une ironie entièrement assumée.
« LA PHOTOGRAPHIE ME PERMET DE SERVIR MON IMAGINATION ET NON CELLE D’UN AUTRE. »
Cette phrase résume l’un des fils rouges de cette exposition : un désir de renverser la perspective, de se réapproprier son propre regard après des années à être exposée à celui des autres. Photographier de dos, c’est une manière de préserver l’instant, de laisser les poses et les expressions naturelles de chacun, sans qu’elles soient altérées par un regard de face. C’est aussi une question de pudeur : « Je n’aime pas déranger » explique-t-elle sur le plateau de C à vous.

Mais ce choix révèle aussi une réflexion plus profonde sur la notoriété et l’image : que signifie être connu ? À quel moment une personne peut être reconnue et par qui ? Audrey Tautou interroge le regard que les autres posent sur nous, et ce qui fait qu’un visage devient une « figure publique ».
« CE QUI M’IMPORTE DANS TOUT ÇA, C’EST DE POUVOIR OBSERVER DES GENS SANS AVOIR À SUBIR LEUR REGARD. »

CENTRE D’ART PHOTOGRAPHIQUE
9, port de la Gare - 75013 Paris
- Du 5 juin au 10 septembre 2025
- Du lundi au dimanche de 12h à 02h
- Visites guidées gratuites et en entrée libre du mercredi au dimanche à 12h30, 14h30, 16h30 et 18h30
- Atelier enfants les samedis à 15h