Les livres de l’année des Prix HiP 2023

CATÉGORIE ÉDITION 

Le livre OREILLE COUPÉE, de Julien Coquentin, paru chez lamaindonne éditions, a été distingué LIVRE DE L’ANNÉE 2023.

Le livre HAKANAI SONZAI, de Pierre-Élie de Pibrac, paru à l’Atelier EXB, a été distingué LIVRE FINALISTE 2023.

Le livre FERAE, d’Aurélie Scouarnec, paru aux éditions Rue du Bouquet, a été distingué LIVRE FINALISTE 2023.

CATÉGORIE AUTOÉDITION 

Le livre CICATRICES, de Victor Point, paru en autoédition, a été distingué LIVRE DE L’ANNÉE 2023 - AUTOÉDITION.

Le livre LES LOYAUTÉS, de Lise Dua, paru en autoédition, a été distingué LIVRE FINALISTE 2023 - AUTOÉDITION.

Le livre SÉQUENCES JAPONAISES, de Michel Vermare, paru en autoédition, a été distingué LIVRE FINALISTE 2023 - AUTOÉDITION.

LE GRAND JURY 2023

Le Grand Jury 2023 a réuni 12 des 16 membres des jurys des sessions mensuelles 2023. 

• CHLOÉ LAFOREST • Directrice artistique indépendante • Iconographe
• NATHALIE ROYER • Déléguée générale • Fondation Bleustein-Blanchet pour la Vocation 
• ALICE SANTINELLI • Iconographe, fundraising et membre du CA de HiP 
• GÉRALD VIDAMMENT • Rédacteur en chef Compétence Photo • Directeur des Prix HiP 
• SIMON EDWARDS • Directeur artistique du Salon de la Photo
• THIBAUT GODET • Rédacteur en chef Réponses Photo
• CHLOÉ TOCABENS • Responsable de la librairie La Comète / Picto
• LAETITIA DE LA LAURENCIE • Responsable de la librairie Artazart
• ISABELLE ROUVILLOIS • Picture Editor édition & presse
• SYLVIE HUGUES • Directrice artistique du Festival du Regard
• CORINNE THORILLON • Chef de service photo adjointe à Paris Match
• ALEXANDRA NAWAWI • Rédactrice en chef de Polka Magazine

PRÉSENTATION DES LIVRES

OREILLE COUPÉE, de Julien Coquentin, paru chez lamaindonne éditions

« Deux pattes annoncèrent son retour. L’une avait été déposée dans un sac plastique accroché à la grille du cimetière. L’autre, suspendue au seuil de la mairie. Elles appartenaient au même animal. Quelques jours auparavant, un troupeau de brebis avait été attaqué. On a su alors, que la bête était de retour. 
J’ai croisé la foulée rompue d’Oreille coupée, alors que j’étais assis dans la grande salle de lecture des Archives départementales. Une louve. L’une des dernières de son espèce avant la longue absence. Je manquais probablement d’imagination, car je ne soupçonnais pas que l’animal puisse s’extirper de la légende pour revenir habiter nos terres. Pourtant, chaque jour le loup disperse. Hier là-bas, aujourd’hui ici. 
De la maison, je regarde la forêt qui descend doucement à la rivière. Quelque chose est en train d’advenir, quelque chose d’indéfinissable et d’invisible. Un imprévu se faufile. » 
Sous la forme d’une enquête écologique et sociologique, Oreille coupée pénètre le bois, en suit l’orée, cette frontière que le paysan dispute aux bêtes sauvages. 
Le nouveau livre de Julien Coquentin avec un remarquable travail de cyanotypes, de paysages et de portraits ! 
lamaindonne éditions • 20 x 25 cm • 152 pages • 42 €

HAKANAI SONZAI, de Pierre-Élie de Pibrac, paru à l’Atelier EXB

Hakanai Sonzai prolonge l’expérience photographique menée en immersion en 2016 à Cuba (publiée dans Desmemoria). Pierre-Elie de Pibrac se rend au Japon en 2020, un pays qui a connu le tsunami de Fukushima et où les habitants se livrent peu sur leurs émotions, leurs inquiétudes psychiques et intimes. Il sillonne alors le pays et part à la rencontre de personnes dont le destin a été bouleversé suite au séisme. Le Japon a développé depuis des siècles le concept de Mono no Aware, une sensibilité pour l’éphémère, une perception aiguë de l’impermanence des choses. Le titre de l’ouvrage Hakanai Sonzai y fait référence par cette traduction : « je me sens moi-même une créature éphémère ». Ainsi, au fil des pages d’un livre, qui se déploie tel un album de grand format, le lecteur pénètre lentement dans l’intimité de femmes, d’hommes et d’enfants, qui lentement deviennent des « personnages ». Le photographe réalise des portraits à la chambre, en lumière naturelle, telles des images mentales racontées par les sujets eux-mêmes et imaginées par l’artiste. 
Ponctuées de portfolios de paysages urbains en N&B imprimés sur un différent papier, les images de Pierre-Elie de Pibrac nous immergent dans la culture japonaise. Elles parlent de l’obsolescence et donnent à voir la fragile beauté de notre condition humaine, accomagnées de plusieurs tankas de la poétesse japonaise Kujira Sakisaka. Un essai de Michel Poivert explore ce corpus en faisant le lien entre l’obsolescence du médium photographique et celle de nos sociétés modernes, le Japon se situant au cœur des dérives de l’anthropocène. 
Atelier EXB • 24,5 x 32,5 cm • 184 pages • 55 €

FERAE, d’Aurélie Scouarnec, paru aux éditions Rue du Bouquet

Avec Feræ, Aurélie Scouarnec interroge la captivité éphémère d’animaux sauvages recueillis en centres de soins. Ses photographies apparaissent comme les caisses de résonances de la souffrance de cette faune blessée aux corps malhabiles en tension, parfois dans l’abandon. Les mains des soignants s’enroulent autour des animaux. Elles manipulent attentivement, pansent, disparaissent sous les duvets de plumes. Elles prennent en étau aussi, elles enserrent. Feræ révèle ainsi le pouls vital et l’énergie lumineuse de ce qui palpite et vibre tout autour de nous. 
Rue du Bouquet • 20 x 27 cm • 108 pages • 49 €

CICATRICES, de Victor Point, paru en autoédition

Le livre Cicatrices est un récit photographique et un essai sur l’infertilité. C’est une histoire d’amour, celle d’un couple ballotté par les épreuves médicales, qui tente de garder le cap malgré les tempêtes. A l’été 2019, ma femme et moi commençons un travail photographique intime sur notre parcours pour avoir un enfant. Pris dans l’engrenage de nos échecs, nous décidons de mettre un peu de distance, pour documenter cette aventure si particulière. Au départ de ce projet, il y a une grossesse extra-utérine et une opération pour Estelle : sur ce ventre qui devait accueillir notre enfant naissaient les premières cicatrices. 
Quand on veut un enfant, l’infertilité est un poison, qui se diffuse dans notre quotidien, s’insinue dans tous les aspects de notre vie, devient une obsession. De rendez-vous médicaux en rendez-vous intimes, de fausses-couche en faux espoirs, tout tourne autour de cette question durant des mois, des années. Chaque histoire d’infertilité est singulière, et l’ambition de ce travail photographique a été de retranscrire la palette d’émotions que nous fait subir ce parcours. Armé de mon Nikon F2 et de dizaines de pellicules superia 400, je raconte la PMA, ce qu’elle fait aux corps et aux coeurs. 
autoédition • 16,4 x 23,6 cm • 96 pages • 37 €

LES LOYAUTÉS, de Lise Dua, paru en autoédition

Les loyautés se présente sous la forme d’un corpus de photographies, de tracés et de découpes sur papier. À partir d’albums de famille, je me suis intéressée aux gestes que je voyais se répéter d’un album à l’autre, d’une génération à l’autre. Me sont apparus des détails, des fragments que j’ai recadrés, recomposant ainsi de nouvelles images. 
Ces images, ensuite assemblées sous la forme de diptyques, mettent en relation deux corps à travers les années. Entre le noir et blanc et la couleur, le passé et le présent, ces photographies nous interrogent sur la transmission, ce qui nous lie. La multiplicité des vécus se retrouve fusionnée en un seul corps qui traverse les époques et les individus : le corps familial. Ce corps familial, j’ai voulu en dessiner les contours, en tracer la silhouette à partir de photographies de groupe. Figées sur le papier, ces postures évoquent les alliances ou les distances qui s’opèrent inconsciemment au sein d’une famille. 
Dans ce corpus d’images existent aussi des photographies solitaires, qui en elles seules condensent l’inconscient de nos relations familiales. La photographie a su saisir, à ce moment là, l’apparition de nos loyautés : pactes scellés d’un individu à un autre ou renoncement des corps à exprimer leur individualité. 
autoédition • 13 x 20 cm • 44 pages • 22 €

SÉQUENCES JAPONAISES, de Michel Vermare, paru en autoédition

Séquences japonaises, qui évoque par son aspect un carnet de voyage, est une invitation à la découverte du Tokyo vu et vécu par le photographe, qui a habité de longues années la capitale japonaise. Michel Vermare n’est pas un photographe professionnel mais un inlassable piéton de Tokyo qui sait regarder, fixer ce qu’il a aimé, ce qui l’a ému, amusé. […] Ce sont des vignettes de la vie des Tokyoïtes, que souvent on croise sans les voir, que Michel Vermare a fixées en musardant dans Tokyo. (extrait de Le Piéton de Tokyo par Philippe Pons) 
autoédition • 16 x 23 cm • 112 pages • 38 €

Le Salon de la Photo est partenaire des prix HiP depuis 2019