Une personne prend en photographie un paysage avec un filtre optique

Pourquoi utiliser des filtres optiques ?

Parce que les possibilités offertes par les logiciels de retouche d’images sont immenses, elles pourraient laisser penser que les filtres que l’on place devant les objectifs n’ont plus d’intérêt. Sauf qu’en pratique, certains effets sont impossible à reproduire en numérique...

Les filtres optiques en photographie

Si vous avez pris l’habitude de régler le format Raw sur votre appareil photo et utilisez ensuite un logiciel de traitement des images, vous aurez sans doute constaté qu’un ajustement de la balance des blancs ou de la colorimétrie peut aisément se faire sans perte de qualité visible. Ainsi, les filtres de correction de couleur que l’on plaçait devant l’objectif en argentique ont perdu de leur intérêt et ne sont d’ailleurs presque plus vendus. L’offre actuelle se concentre autour des filtres de protection, sans effet sur les images mais qui protègent la lentille frontale des objectifs, des filtres polarisants, des filtres de densité neutre et des filtres dégradés auxquels s’ajoutent des filtres aux effets esthétiques plutôt pensés pour la vidéo. 

Filtre optique

Le polarisant

Conçus pour couper les rayons lumineux polarisés dans une direction donnée, les filtres polarisants ont la faculté d’éradiquer les reflets qui se produisent sur une surface vitrée ou sur l’eau. Ce qu’aucun logiciel n’est capable de faire à ce jour ! Ils sont donc très utilisés par les photographes de paysage qui les emploient pour redonner de la transparence à l’eau mais aussi pour densifier les ciels et apporter du contraste à la végétation. Pour qu’ils soient efficaces, ces filtres polarisants doivent être orientés dans la direction des reflets. Ce sont donc toujours des filtres circulaires rotatifs que l’on fait pivoter jusqu’à obtenir l’effet désiré dans le viseur ou sur l’écran à l’arrière de l’appareil.

Les densités neutres

Les situations où la luminosité ambiante est trop forte ne sont pas si rares. Essayez par exemple de réaliser une pose longue en pleine journée pour vous en convaincre : en fermant le diaphragme au maximum – ce qui va engendrer de la diffraction – et en réduisant la valeur de sensibilité au minimum, vous n’aurez certainement pas un temps de pose suffisamment long pour obtenir un effet de flou sur un sujet en mouvement. C’est là qu’interviennent les filtres de densité neutre qui vont retenir un partie du flux lumineux. Ils sont uniformes et agissent donc sur toute l’image. Neutres, ils n’ont pas d’effet sur la colorimétrie. On les trouve de différentes formes - circulaires, ils se vissent à l’avant de l’objectif quand carrés, ils se glissent dans un porte-filtre – et de différentes densités. Un filtre ND2 va diminuer par deux la quantité de lumière et donc réduite d’1IL l’exposition, un ND4, par 4 soit 2IL, un ND8 par 8, soit 3IL etc. jusqu’à de très fortes densités, ND1024 pour 10IL par exemple. Notez que des filtres à densité variable existent également sur le marché. Ils sont composés de deux filtres polarisants dont l’orientation de l’un par rapport à l’autre permet de faire varier la densité du filtre optique. Ils sont donc toujours circulaires.

Les dégradés variables

En cas de très forts contrastes entre le haut et le bas de l’image tels que les écarts de luminosité dépassent la dynamique d’enregistrement des capteurs, il peut être utile de ne filtrer qu’une partie de l’image. C’est le rôle des filtres dégradés variables qui sont systématiquement des filtres rectangulaires. On les positionne dans un porte-filtre de manière à agir sur une zone donnée. L’offre de certains fabricants est pléthorique puisque ces filtres se distinguent à la fois par la valeur de densité de leur zone opaque, mais également par la forme et la douceur de transition entre ses zones denses et transparentes. De différentes dimensions, il convient de choisir un filtre adapté à votre porte-filtre.