Frédéric Réglain vu par Nicolas Meriau
Entre photographie et poésie : Une nature entr’aperçue, rêvée, fantasmée.
"Frédéric Réglain ne sait pas peindre, alors il fait des photos.
Avec l’art et la poésie, il combat la brutalité du monde et la bêtise humaine qu’il exècre.
N’aimant pas les « images toutes faites », il ménage des détours et des passages secrets dans ses photos de nature, exactement comme dans la série qu’il a choisi de présenter pour ce concours des Zooms.
Une série qui raconte une nature entr’aperçue, rêvée, fantasmée, depuis la lucarne d’un appartement qui n’a pour nature qu’un mur.
Une série qu’il résume par ces mots :
Aux fenêtres borgnes,
Des buildings de cité,
Des maisons de sûreté,
Des maisons de santé
Et des maisons foyer,
Aux dormants d’où tu lorgnes,
Une seule nature :
Des murs pour horizon.
Et pour tenter l’évasion,
La nature dessine
Sur les murs
Des textures
De glycine,
Forme de splendeur,
Aux fleurs sans odeur.
À l’horizon du soir,
Dans le silence des vents,
Des souvenirs d’enfant
Surgissent de ta mémoire,
Des bonheurs naïfs
D’un devenir fictif,
Comme un parfum d’avenir,
Aux éclats de rire,
Où côtoient
Les rêves nés en toi.
Peut-être le chemin
D’un jardin sans chagrin"