Iris DELLA ROCA
"L’œil pétillant, volubile, la rencontre avec Iris fut une parenthèse enchantée qui s’est poursuivie par la découverte de ses photos. Nous avons tous déjà vu des reportages sur les Favelas de Rio. Ce qui détonne et séduit ici, c’est son regard bienveillant sur les enfants des bidonvilles à la fois sensible, enjoué et drôle. Capturer en images les rêves d’enfants de Rio de Janeiro aux banlieues parisiennes est un projet des plus stimulants. Un travail d’une fraîcheur énergique, bienfaisante et euphorisante. Des instants précieux qu’il faut conserver, protéger. Ils sont ici immortalisés."
Portrait de l'artiste
Iris Della Roca est une jeune photographe française résident à Paris. Elle est spécialisée dans la photo de mode et la publicité. En parallèle de son travail de commande, elle réalise des séries d’auteur. Elle a toujours été passionnée par la photographie, mais c’est au Brésil qu’elle décide d’en faire son activité professionnelle.
Elle commence à assister des photographes et débute son travail personnel. De retour en France, elle suit une formation au centre Iris pour affiner ses connaissances et collabore régulièrement avec le studio Rouchon pour assister de nombreux photographes. C’est en 2009 qu’elle part travailler à Rio de Janeiro comme volontaire pour l’association « Troc une arme contre un pinceau » qui, au cœur de la favela Rocinha, qui propose des activités artistiques aux enfants. Naît alors le projet de réaliser des portraits où les enfants pourraient se dévoiler tel qu'ils rêvent d'être vus, afin de leur permettre d'inventer, le temps d'une séance photo, une autre réalité.
Dans le quotidien qu’elle partage avec eux pendant près de 5 ans, elle perçoit vite leur souffrance quant à l’image qu’ils ont d’eux même, et quant à la façon dont ils sont perçus par la société. Elle leur propose donc de réaliser des portraits ou ils pourraient se dévoiler tel qu’ils rêvent d’être vus : certains s’imaginent en stars de cinéma, d’autres en mannequins glamours ou en personnages de contes de fée … Iris poursuit son projet à Paris dans la cité de la Forestière à Clichy sous Bois où elle a travaillé comme éducatrice pendant plusieurs années. Dans les favelas comme dans les cités, elle y retrouve les mêmes problématiques identitaires et propose ainsi un parallèle entre les deux univers.
La dimension sociale de sa démarche est importante. Outre le fait qu’elle effectue un long travail de fond pour apprendre à connaître et comprendre les enfants, elle met un point d’honneur à partager avec eux les fruits de ses photographies.