Photographie de Bálint Pörneczi

Bálint Pörneczi

Publié le par Thierry Combe - mis à jour le

Bálint PÖRNECZI présenté par Agnès Grégoire, rédactrice en chef du magazine  Photo

Bálint PÖRNECZI

La série Figurák, que nous présentons ici et qu’il a commencée en 2013, est le fruit de son attirance pour le travail de grands portraitistes comme August Sander, Anton Corbijn ou Richard Avedon. Au cours de ses voyages, il contemple le monde qui l’entoure, observe les passants, les aborde et parvient à capter leur sourire ou leur regard ; il réalise ainsi des portraits instantanés en noir et blanc qui respectent au maximum le cadrage original de la prise de vue. Il cherche à photographier les gens simplement, sans artifice, qu’ils soient connus ou parfaitement anonymes. Sa timidité et son français approximatif l’ont fait choisir l’iPhone, plus discret. Ses sujets sont tous traités de la même façon, et néanmoins, il est très attentif au rythme, à la diversité de la composition et à la variété du sujet. Parmi les personnages qu’il photographie en France et en Hongrie, figurent des personnes issues de couches sociales très diverses, depuis le président de la République jusqu’à des sans-abris. 

Portrait de l'artiste

Ce jeune photographe d’origine hongroise a travaillé comme reporter, puis comme rédacteur pour le journal et le magazine hongrois Magyar Nemzet. Il a également travaillé comme pigiste pour l’AFP et collaboré avec l’agence de presse américaine Bloomberg. Lassé de son « travail d’usine » au Magyar Nemzet, Balint a choisi en 2011 de commencer une nouvelle vie photographique en quittant son pays pour rejoindre avec sa famille celui d’Henri Cartier-Bresson. 
En mars 2015, en réalisant un sujet sur les instagramers qui réinterprètent l’histoire de la photographie, nous sommes tombés sur Bálint Pörneczi. Ou plus exactement son regard nous a aimantés. Cadrage singulier, noir et blanc dense, étonnant choix de personnages, dignes, fiers, beaux, avec une pointe d’humour… La puissance et la profondeur de ses images prises à l’iPhone 6 nous ont intrigués. D’où venait cette facture si particulière ? Il fallait qu’on en voit plus ! C’est ainsi que nous avons découvert les reportages de Balint Pörneczi réalisés au Kosovo, en Bosnie, en Égypte. Pris cette fois-ci au Canon Eos 5D Mark III avec déjà cette même signature photographique qui affleurait et ne demandait qu’à s’exprimer librement dans tous les champs de la photographie. Un appareil ne change pas un regard, surtout de la trempe de Bálint. Il aime aussi à utiliser sa chambre Speed Graphic 4 X 5 Inches. Nous n’avons pas été surpris d’y découvrir sa culture et ses fondamentaux photographiques.

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