Nos adolescences Jérôme Blin

Zoom de la presse photo Jérôme Blin

Présenté par Stéphane Brasca, Directeur de la rédaction du magazine, de l’air
Jérôme Blin remporte le zoom de la presse

NOS ADOLESCENCES PAR JÉRÔME BLIN

Le photographe Jérôme Blin, propose un reportage, en couleur, sur des adolescents issus de la campagne et de la banlieue nantaise où l’ennui se lit sur leurs visages.

Portrait de Jérôme Blin
Jérôme Blin
Jérôme Blin

JÉRÔME BLIN VU PAR STÉPHANE BRASCA

"Jérôme Blin m'a envoyé en février dernier son travail sur les adolescents. Je n'avais jamais entendu parler de ce photographe nantais de 40 ans membre d'un petit collectif, bellavieza.

Le doux parfum de l'ennui

En regardant ses images, j'ai été frappé aussi par le doux parfum de l'ennui qui colle à la peau de ces jeunes sans histoire vivant dans des banlieues et des campagnes sans histoire. On y sent les journées interminables à cloper, à errer dans les rues bordées de pavillons déprimants ou dans les bars qui ressassent la même musique.

Un parti pris photographique audacieux

Je l'ai contacté très vite afin de lui proposer de le présenter aux Zooms du Salon de la Photo, considérant qu'il germait en lui une graine de talent, une écriture qu'il fallait encourager. Il m'a appris qu'il avait commencé la photo tard, à 32 ans, après une première vie à bosser dans la maintenance industrielle en Vendée. Il s'en sort difficilement, multiplie les piges locales ou nationales, mais ne retournerait pour rien en arrière.

Avec ce travail débuté en 2010, prolongé actuellement dans le cadre d'une résidence à la maison des arts de Saint-Herblain, il a choisi une voie difficile. Photographier l'ordinaire des ados, sans signe extérieur photogénique, dans des décors dépersonnalisés, en France, et non dans un pays exotique où le droit à l'image n'existe pas, témoigne d'une ambition originale. Elle mérite d'être soutenue afin que Jérôme Blin puisse explorer davantage son sujet et signer une histoire majeure sur des jeunes sans histoire de la campagne et agglomération nantaises dans les années 2010."